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Nils Dumard : « En intégrant le top 3 Virtual Regatta, j’ai changé de pseudo : NilsChercheUnStage »

Pour passer le temps pendant le confinement, l’étudiant morbihannais a participé à la célèbre course en solitaire en ligne. En se classant quelques jours dans le top 3, il a profité de sa visibilité pour tenter de décrocher un stage.

Nils aux côtés son voilier virtuel (Crédits : Nils Dumard)

« C’était une blague au départ. Je ne prenais pas ça au sérieux, mais je ne m’attendais pas à ce que ça prenne une telle ampleur ». Pour Nils Dumard, étudiant de 23 ans en droit européen, cette édition du Vendée Globe a été pour le moins… éclaboussante. En se projetant temporairement dans le top 3 de Virtual Regatta, jeu officiel de la course, le jeune homme jusque-là inconnu au bataillon a bénéficié d’une visibilité médiatique inattendue.


Tout est parti d’une idée de sa famille et de ses amis. Pour passer le temps durant le confinement, Nils s’inscrit sur le site Virtual Regatta afin de participer à la course en solitaire en ligne. En parallèle, ce dernier est en recherche active d’un stage de fin d’études, après l’obtention de son Master 2 en droit européen. Mais depuis le début de la crise sanitaire, pour nombre d’étudiants, trouver un stage relève plus du parcours du combattant que de la promenade de santé.


Un pseudo qui fait des vagues


En voyant que le nombre de participants à Virtual Regatta dépasse le million, Nils a une idée. Poussé par ses amis, il détourne la plateforme pour décrocher le fameux sésame. Après un démarrage en dilettante, il se jette à l’eau, pris par le jeu. « Dès que je suis rentré dans le top 3, j’en ai profité pour changer de pseudo : “NilsChercheUnStage”, raconte-t-il. J’ai reçu des centaines de messages de joueurs, certains me demandaient de leur envoyer mon CV. Un journal a fini par écrire un article sur moi et ça a fait un peu effet boule de neige ». Interviews pour Ouest-France, France Bleu, Le Télégramme, ou encore le magazine Voiles et Voiliers pour dévoiler ses secrets de courseLe jeune homme va même jusqu’à raconter son histoire sur BFM TV qui diffuse en direct son CV sur les écrans.

« J’ai fait un peu de voile petit, mais je n’y connais pas grand-chose, je serais bien incapable de naviguer seul »

Contrairement à sa sœur qui pratique la voile et à son père, routeur réputé et analyste météo de cette neuvième édition du Vendée Globe, Nils n’est pas un marin né. « J’ai fait un peu de voile petit, mais je n’y connais pas grand-chose, je serais bien incapable de naviguer seul », confie-t-il en toute humilité. Pour grimper au classement, il s’est rapproché de la communauté “très sympa” des habitués. Car le jeu de simulation de voile plaît beaucoup pour son côté social et communautaire : les différents participants peuvent en effet se défier entre amis et échanger via une messagerie instantanée.

Nils Dumard termine 3050e de la course sur plus d’un million de participants. (Capture d’écran du site Virtual Regatta)

S’il ne s’est pas littéralement mouillé, le jeune étudiant ne se la coule pas douce pour autant. « Vers le milieu de la course, il fallait se lever plusieurs fois entre minuit et demi et six heures et demi du matin pour effectuer des réglages sur le routage, explique-t-il. C’est assez intense comme course, ça dure deux mois et demi, ça m’a bien fait passer le temps pendant le confinement ». Nils a finalement terminé son aventure à la 3 050e place (sur un million de participants tout de même). La régate en ligne a pris fin il y a deux semaines. Si le navigateur en herbe n’a pas encore trouvé de stage, il a des pistes. « Quelqu'un qui travaille dans une ONG m’a contacté la semaine dernière, j’espère que ça va aboutir », abonde-t-il. En attendant, il prend son mal en patience et se prépare à une nouvelle vague d’offres de stage.

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