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Pour vivre de leur passion des jeunes femmes se lancent sur Etsy

Louise, Pauline et Céline se sont lancées sur les sites de vente en ligne pendant l’année 2020. Une façon de mettre en avant leurs créations artisanales tout en gagnant un peu d’argent.



Capture d'écran du site Etsy


Leurs appartements sont devenus de véritables petits ateliers. Louise, Pauline et Céline ont profité des pauses forcées de 2020 pour investir les plateformes d’e-commerce. Bougies pour l’une, dessins et broderies pour les deux autres, ces trois jeunes femmes de moins de trente ans ont trouvé le combo parfait : occupation, passion et gagne-pain.


« En août 2020, j’ai vraiment pété les plombs, raconte Céline. J’en avais vraiment marre de mon travail, ça ne me plaisait pas, j’avais besoin de faire quelque chose qui me passionne ». Après avoir découvert Etsy, une plateforme d’e-commerce, la jeune femme qui travaillait chez un opticien démissionne. Son projet est maintenant clair : vendre ses dessins et vivre de sa passion.

Capture d'écran du compte Instagram de Céline @back_incontrol


S’investir dans sa marque


Depuis quelques années, les plateformes pour vendre ou acheter des objets artisanaux se multiplient sur Internet. S’inspirant du modèle d’Ebay (1995) ou du Bon Coin (2006), Etsy mise sur la vente d’objets d’occasion, faits main ou de récupération. Des solutions d’achats alternatives, locales et écologiques, qui sont de plus en plus en vogue depuis les confinements.


Au-delà d’être un lieu de commerce, ces plateformes sont un moyen de s’échapper en période de crise sanitaire. Pour Louise, Etsy est non seulement une source d’occupation, mais surtout de revenus. En septembre dernier, alors qu’elle venait de terminer une formation de broderie, la jeune femme se confronte a un marché du travail totalement bouché. Elle ne trouve pas d’emploi. « Mes amis et ma famille m’ont alors conseillé de m’investir dans ma marque, c’est ce que j’ai fait ».


Capture d'écran du compte Instagram de Louise @labstudio_paris


Instagram, site internet, compte Etsy : La jeune femme mise sur toutes les plateformes pour faire connaître ses créations. « Ça m’a permis de faire quelque chose que j’aime, d’avoir un projet », explique-t-elle ravie. En attendant de trouver un emploi, Louise effectue quelques ventes chaque mois et apprend à développer ses compétences de communication.


Des femme d’affaires autodidactes


Cartons, mots de remerciements et sacs de cire… Le salon de Pauline ressemble à une petite usine. Récemment, cette agente immobilière s'improvise vendeuse de bougies, aux allures de Vénus de Milo. Il y a encore six mois, cette commerçante n’y connaissait rien. « Je trouvais ça intéressant de faire moi-même mes bougies plutôt que de les acheter. Finalement, un peu avant Noël, je savais les faire facilement et j’ai commencé à les vendre ». Au départ un simple loisir, son affaire rencontre un succès immédiat.


Capture d'écran du compte Instagram de Pauline @venuscandleshop


Se faire une place sur les plateformes de vente, qui comptabilise 2,7 millions de vendeurs, n’est pas une mince affaire. Pour gérer l’image de sa marque, Louise s’adapte : « J’ai beaucoup appris sur la communication : quelle photo choisir, comment les ordonner, j’ai dû créer mon site. Mes amis m’aident beaucoup ».


Mais dans le monde du commerce, rien n’est gratuit. « Rendre mes produits visibles, cela a un coût », explique Pauline. Pour que ses créations soient mises en valeur, les vendeuses doivent payer les sites qui les hébergent. « Moi, je paie deux euros par jour de pub, ça me permet d’être en haut du panier des recommandations », précise-t-elle. Malgré un coût financier, ce coup de pouce n’est pas de refus dans ce vaste océan de produits.


La passion avant l’argent


Pauline gagne environ 500 euros chaque mois. Une somme qui lui permet de mettre de l’argent de côté, une fois la commission du site prélevée. « Grâce à Etsy, j’ai beaucoup de clients aux Etats-Unis. En contrepartie, à chaque vente, je reverse dix euros au site », explique la jeune femme. « Mais bon, si chaque mois je gagne 500 euros c’est toujours ça de pris », relativise l'agente immobilière.


Céline, elle, espère vivre de la vente de ses dessins d’ici un an. En attendant, l’artiste a le droit au chômage. Ce qui lui permet de vivre. La jeune femme a conscience de la concurrence qu’impose la vente en ligne, mais ce n’est pas une surprise. « Dans les mœurs être “artiste” c’est un secteur assez bouché, on ne compte pas ses heures. Pour une illustration vendue dix euros, on est vraiment en dessous du smic horaire », déplore-t-elle. Mais pas question de revenir en arrière, Céline est heureuse de s’investir pleinement dans sa passion.

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