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Le ski de fond fait fondre les sportifs en mal de glisse

La pratique s’est développée depuis quelques semaines grâce à la fermeture des remontées mécaniques. Et c’est une bonne nouvelle pour votre santé : ce sport fait travailler presque tout votre organisme.


Des fondeurs dans la neige - Creative Commons CC0

Les remontées mécaniques ne rouvriront pas le 1er février. Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres : c’est le cas pour le ski de fond, qui a le vent en poupe depuis le mois de décembre. Frustrés de ne pas pouvoir descendre tout schuss les pistes noires, les adeptes du ski alpin se sont tournés vers le ski de fond.


Ce sport, qui vient des pays nordiques, a peu de choses en commun avec le ski alpin. Ici, pas question de dévaler les flancs de montagne, mais plutôt de skier sur des pistes plates et des montées enneigées, en mobilisant deux techniques : le classique (basé sur la marche) et le skating (inspiré du pas de patineur).


Dans certaines stations, le nombre de pratiquants de ski nordique a explosé : la station du Col de la Loge, dans le département de la Loire (42), a vendu depuis les vacances de Noël plus de 12 000 forfaits de ski - contre à peine 8 000 les bonnes années selon son gestionnaire Patrick Marchand interviewé par TF1. Les effectifs de saisonniers ont ainsi dû être doublés. Certains moniteurs se sont reconvertis du ski alpin vers le fond.


Tout le corps est mis à contribution


Ils peuvent à cette occasion expliquer à leurs élèves que cette pratique met presque tous les muscles du corps à contribution. Ce sport tonifie les membres inférieurs comme les bras, les jambes, mais aussi le ventre et les fessiers. C'est aussi bon pour le dos : la position du skieur de fond, le «fondeur», le muscle sans le traumatiser. Sans compter que ce sport nécessite l'utilisation de toutes les articulations : le cou, les épaules, les coudes, les mains, le bassin, les hanches, les genoux et les chevilles.


Et ça ne s’arrête pas là : le ski de fond est également bénéfique pour les organes vitaux, car il facilite la circulation sanguine. La répétition des mouvements favorise le retour veineux, et active la circulation du sang vers le cœur. L’activité est donc aussi bénéfique pour le système cardiovasculaire que la course à pied - et, encore une fois, bien moins traumatisante pour les articulations du fait du déplacement glissé.



La fédération française de ski va plus loin : «le ski de fond skating est le sport nécessitant le plus fort VO2 max [la consommation maximale d’oxygène pendant l’effort, qui indique notamment la puissance respiratoire, NDLR], devant la course à pied, la natation et le cyclisme», souligne-t-elle à l’Express.


Plus économique que le ski alpin


Si le ski nordique n'a pas besoin de remontées mécaniques, il a un autre avantage par rapport à son homologue alpin : il engendre beaucoup moins de blessures. En cause, la vitesse (bien) moins élevée en ski de fond qu’en ski alpin : les chutes sont donc généralement bien moins graves.


Dernier avantage, mais non des moindres : c’est une pratique écoresponsable. En effet, si le skieur nordique arpente des pistes damées, il évolue dans des endroits très peu transformés par l’homme. L’ambiance est feutrée, loin des foules… les fondeurs sont seuls ou presque, au plus proche de la nature, face au calme reposant de la montagne. L’occasion de faire des rencontres parfois étonnantes, comme ce skieur qui a récemment croisé dans le Jura un grand tétras, le plus grand gallinacé sauvage européen.

Cette pratique plus proche de la nature a un autre impact positifi : elle est plus économique que le ski alpin. Les prix d'un forfait à la journée oscillent entre 5 et 10 euros, quand le prix moyen de son concurrent alpin est de 30,80 euros selon Domaine Skiables de France (le syndicat professionnel des exploitants de domaines skiables), sans compter que l’équipement lui-même est plus abordable, à l’achat comme à l’occasion. Autant d’arguments pour amener plus de pratiquants vers le ski de fond !


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