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Ils ont rencontré l’amour grâce aux confinements

Rencontres en ligne, conversations jusqu’aux aurores, mariages… Cupidon a eu du travail en 2020. Si cette année a signé la fin de nombreux couples, elle a aussi été le théâtre de rencontres inattendues et bouleversantes. Voici les histoires de Loan, Clémence et Marine, qui ont découvert l’amour en 2020.

Les confinements ont poussé les Français a changer leurs modes d'interaction (Crédits : Christian Dina - Pixabay)

La crise sanitaire, et les confinements qu’elle a engendrés, ont bouleversé les relations de couple. Si pour certains 2020 est synonyme de rupture, pour d’autres, c’est une année de découverte de soi, et de l’autre. Les manières d’échanger ont été multiples et bien plus intenses qu’habituellement. Une façon d’arrêter le temps et d’apprendre à connaître plus intimement une personne qui aurait pu rester un simple inconnu.


« J'ai découvert ma bisexualité »


La veille du premier confinement, Clémence* et Thomas* partent à Noirmoutier avec des amis afin de ne pas rester enfermés dans leur appartement parisien. Clémence voit en cette escapade, l’occasion de se retrouver avec Thomas, qu’elle voit peu. Mais là-bas, elle réalise la distance qui s’est installée entre eux. Leur relation se tend, il doit repartir pour Paris pour le travail, Clémence, elle, reste sur place.


Les jours passent et arrive Léa*, invitée par des amis présents dans la maison. Tout de suite, les deux jeunes femmes se lient d’amitié, jusqu’à passer les jours suivants « collées ensemble ». « On se parlait tout le temps, je n’avais jamais été aussi proche d’une personne », se rappelle Clémence. Rapidement, leur relation devient fusionnelle.


Mais le confinement prend fin, et il est temps de retourner à la vraie vie. Pour Clémence, impossible d’oublier Léa. « J’étais en couple depuis trois ans et demi avec Thomas. Même si ça ne se passait pas hyper bien, on s’aimait ». Pourtant, la jeune femme ne peut nier cette attirance qu’elle ressent pour Léa. Une première pour elles deux, jusqu’alors coutumières des relations hétérosexuelles. Par honnêteté, Clémence décide d’en parler à Thomas : « Il était prêt à ce que je vive une expérience, mais tout en restant ensemble ». Mais finalement, le couple se sépare.


Quelques jours plus tard, Clémence et Léa se rendent compte qu’elles passent toutes deux leurs vacances dans les Pyrénées. Elles décident de passer les semaines suivantes ensemble et sont inséparables.


Aujourd’hui, Léa a emménagé à Paris près de Clémence. En repensant à cette année écoulée, cette dernière est certaine que sans le confinement, elle n’aurait pu vivre cette histoire. « Si je n’avais pas eu ce temps de réflexion seule, en dehors de ma sphère professionnelle, je n’aurais pas pu sauter le pas ».



« Je me suis pacsée »


Lorsque Marine* évoque la façon dont elle a rencontré Baptiste*, elle rougit. « On s’est rencontrés sur Adopte un mec, c’est pas très glamour », confie-t-elle. Pourtant, c'est grâce à la plateforme de rencontre en ligne qu'elle a pu connaître l'amour.


C’est en avril dernier qu’ils se rencontrent virtuellement. Tout de suite, c’est « une évidence ». Les heures passent, la conversation s’allonge et il devient impensable pour les jeunes gens de se quitter. Elle vit à Angers, lui à Lyon, 600 kilomètres les séparent. Ils s’appellent, suppriment leur application de rencontre et débutent une relation épistolaire. Dans leurs lettres, chacun se dévoile complètement à l’autre. « Ce qui m’a touché, c’est qu’il se livrait sur sa dépression. Quand on écrit, il y a une autre forme d’émotion, on s’investit », observe-t-elle.


En mai, la distance est trop pesante. Baptiste décide de rejoindre Marine. Malgré la nervosité et l’impatience, lorsqu’ils se voient en face à face pour la première fois, tout est naturel. Baptiste lui remet une lettre à ouvrir une fois qu’il sera parti. C’est de la même manière que, quelques mois plus tard, il lui propose de se pacser. Une façon de concrétiser un peu plus leur relation. Aujourd’hui, Marine est ravie : « L’année 2020 aura été parfaite pour moi ».



« J'ai annulé mon mariage et suis tombée amoureuse »


Loan est une battante. En 2019, elle apprend que le cancer qu’elle combat depuis cinq ans est enfin guéri. Autour d’elle, c’est une explosion de joie et de soulagement. Une « euphorie » qui pousse son copain de l’époque, William, à la demander en mariage. Sans hésiter, la jeune femme lui répond « oui ». La date est donnée : ils se marieront le 25 juin 2020.


Mais la crise sanitaire vient bousculer ce projet. Confinement oblige, la jeune femme et son compagnon doivent repousser la date du mariage. Un aléa qui ne la dérange pas tant que ça, car Loan découvre au fil des semaines une part de William qui lui déplaît. « Ce n’était pas du tout la personne que je pensais être », se souvient-elle. Il était extrêmement radin, et n’était là que pour mon argent », ajoute-t-elle.


C’est en voulant faire rétrécir la bague des fiançailles que Loan découvre ce trait de la personnalité de son compagnon. Elle se rend compte qu’il lui a offert une bague d’une très petite valeur, malgré ce qu’il avait assuré à plusieurs reprises. Sans prêter plus d’attention à cette histoire, elle décide de partir en Sologne avec William. Mais là-bas, l’homme se montre désagréable, n’échange plus avec elle comme avant. « Quelque chose avait changé, j’ai déchanté », explique Loan. Le confinement levé, le couple retourne à Paris et se sépare, un an après la demande en mariage. « Une partie de mon avenir s’est écroulé », se remémore-t-elle.


Les semaines passent, malgré la tristesse, Loan se force à sortir. C’est en entrant dans une boutique qu’elle rencontre Nicolas. La jeune femme est séduite par l’homme, mais n’ose pas l’aborder. C’est lui qui fait le premier pas en débutant une conversation qui se poursuit tout l’après-midi. « Depuis ce jour, on ne s’est plus quittés, dit-elle avant d'ajouter, « désormais, j’ai tout : la santé et l’amour ».


Aujourd'hui, ces trois couples envisagent l'avenir avec calme. Désormais, ils sont prêts à tout affronter, du moment qu'ils restent unis.


* Les noms ont été modifiés


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