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Un restaurant « extraordinaire » propose des menus à un euro pour les étudiants

Le Reflet offre son soutien aux étudiants, en difficulté pendant l'épidémie de Covid-19, et propose des menus complets à un euro, deux fois par semaine, à partir du vendredi 29 janvier.


L'équipe du Reflet a préparé 40 menus à 1 euro pour le premier jour de leur opération solidaire, photo Le Reflet


Le Reflet, un « restaurant extraordinaire », comme Flore Lelièvre, sa fondatrice, aime à l'appeler. Né en décembre 2016 à Nantes, le lieu a pour particularité d'employer des personnes atteintes de trisomie 21. L'aventure du Reflet se poursuit en octobre 2019, avec le même concept, et ouvre ses portes au cœur du Marais. « Après l'ouverture, on a fait face à deux mois de grèves à Paris et puis, un peu plus tard, il y a eu le Covid », raconte Flore Lelièvre. Même en cette période particulièrement difficile, le restaurant n'oublie pas d'être « extraordinaire », puisque depuis vendredi 29 janvier, Le Reflet propose des menus complets à un euro pour les étudiants, fragilisés par la pandémie.


Une opération solidaire et collective

Cette initiative s'est presque faite sur un coup de tête. « Il y a une toute petite semaine, Fabrice Bloche, qui travaille en cuisine, a vu une vidéo d'un restaurant à Liège qui proposait des repas aux étudiants à un euro et il nous a soumis l'idée. Toute l'équipe a dit “banco”, on y va, et en 6 jours on a organisé ça », raconte la fondatrice. En un très court laps de temps, l'équipe est allée à la rencontre de leurs fournisseurs habituels pour leur faire part de leur idée, dans l'espoir qu'ils acceptent de les soutenir. « Banco », encore une fois. « Ils sont plusieurs à avoir accepté en nous faisant des dons alimentaires et également des dons de produits de packaging pour nous permettre de rentrer dans les frais », explique Flore Lelièvre.


« C'est super, ce sont des légumes cueillis hier et cuisinés ce matin », détaille Fabrice Bloche, le chef cuisinier, ravi que son enthousiasme soit partagé par les fournisseurs. Le parrain du restaurant est aussi venu les soutenir, ni plus ni moins le… cuisinier de l'Élysée, Guillaume Gomez. « Il est venu nous apporter à bout de bras 30 kilos de volailles », explique Fabrice Bloche.

D’autres restaurateurs ont également fait preuve de solidarité en entendant parler de l'initiative ont contacté Le Reflet pour prêter main forte. « On espère que ça pourra inspirer d'autres collègues à en faire de même », confie Flore Lelièvre.


Les étudiants au rendez-vous

Le restaurant n'a eu que deux jours pour communiquer sur l’initiative « et ça a pris très rapidement », se réjouit Flore Lelièvre. Entre mercredi et vendredi, les 40 repas que pouvait proposer le restaurant ont tous été pré-commandés via leur site internet. Les étudiants sur place ont entendu parler de l'opération à travers les réseaux sociaux. « Une amie m'a envoyé le post instagram du restaurant parlant du menu à un euro, et elle-même avait reçu la publication de quelqu'un d'autre. Un mélange de réseaux et de bouche-à-oreille », résume Clara, étudiante en Lettres. Accompagnée par une amie elle aussi convaincue par l'opération, elles concluent, amusées : « C'est quand même autre chose que les restaurants du Crous ».


Il faut dire qu'en cuisine, ils ont mis les petits plats dans les grands. « Velouté de champignons en entrée, poulet rôti avec pommes au four et salade en accompagnement pour le plat principal et le dessert, salade d'oranges marocaines et des choux à la crème », détaille le chef du Reflet. Fabrice Bloche a également pensé aux étudiants végétariens qui pourront, eux, opter pour un boulgour à la sauce tomate maison, avec les mêmes accompagnements.



Le retour aux fourneaux

Si les étudiants sont ravis, les employés du restaurant sont également heureux de se remettre en selle. « Toute l'équipe travaille bénévolement, ils avaient envie de revenir bosser. Ça fait trois mois qu'on est fermé, le lien social c'est compliqué donc l'idée c'était vraiment de pouvoir se remettre aux fourneaux, et en plus pour une belle cause, donc ça a beaucoup de sens pour tout le monde », conclut Flore Lelièvre.



 
 
 

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