Grâce au confinement, des milliers de marins amateurs ont participé pour la première fois au Vendée Globe virtuel, dans des conditions techniques semblables à celles de la vraie course.
Un skipper au départ du Vendée Globe (Crédits : SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)
Ça bouchonne à l’approche du port des Sables d’Olonne ! Créé en 2006 par l’ancien skippeur professionnel Philippe Guigné, Virtual Regatta est le jeu en ligne qui cartonne. Petit à petit, le simulateur à l’interface sommaire a conquis les passionnés de voile, en leur proposant de participer en temps réel à cinquante courses différentes, aux quatre coins de la planète.
C’était sans compter sur le confinement de novembre : que ce soit au départ des Sables d’Olonne, le 8 novembre, ou dans les semaines qui ont suivi, ce sont finalement plus d’un million d’internautes qui ont participé au Vendée Globe virtuel. C’est plus du double du nombre de navires engagés en 2016-2017, lors de la dernière émission. Parmi les marins d’eau douce, on compte notamment 70% d’hommes et 30% de femmes, et 80% de participants français.
Si les débutants se sont littéralement noyés dans les informations propres à leur bateau, les plus aguerris ont rivalisé d’ingéniosité pour battre des records de vitesse : changements de cap, types de voile, anticipation des conditions météo… C’est d’ailleurs un ingénieur (certes retraité) qui l’a emporté, avec seulement une minute trente d’avance sur son dauphin : tigrou26120, alias Jean-Claude Goudon, en 68 jours.
En effet, les temps de Virtual Regatta sont légèrement plus courts que dans la réalité, car la simulation demeure simplifiée : il est par exemple impossible d’entrer en collision avec un OFNI (objet flottant non identifié).
Avec un chiffre d’affaires approchant désormais les trois millions d’euros, Virtual Regatta se veut ambitieux : après avoir obtenu les agréments de toutes les grandes courses au large existante, elle souhaite pouvoir adapter les épreuves des Jeux Olympiques de Tokyo (puis de Paris).