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Carène et You-Liang, choisir la tiny house et une vie d'aventure

Dernière mise à jour : 25 janv. 2021

Les deux trentenaires voulaient fuir le rythme de la vie parisienne. Ils ont choisi de construire leur propre tiny house, une maison mobile et plus compatible avec un mode de vie écologique.


Carène et You-Liang devant leur tiny house - Photo Carène et You-Liang

Sur l’écran, Carène et You-Liang sourient : « Au vu du contexte, on se dit tous les jours qu’on a eu raison. Tellement raison ». Début novembre, ce couple de trentenaires a pris la clé des champs. Direction la Charente, dans la campagne aux alentours d’Angoulême. Ils laissent derrière eux une vie parisienne installée, un appartement dans le 20e arrondissement de Paris et un rythme de vie qui ne leur correspond plus. Dans leurs valises respectives, ils emportent leurs rêves : voyager pour elle, construire une maison en bois pour lui. Combinés, ces rêves ont pris la forme d’une tiny house, une maison en ossature bois remorquable. Un type d’habitat où l’espace est optimisé au maximum.


Quitter Paris : un projet « latent » pour le couple. Ils ont le déclic en décembre 2019, lors d’un voyage en van à Tenerife, dans les îles Canaries. A leur retour, ils prévoient de partir en région, aménager le leur. Le confinement du mois de mars met le projet en pause. A ce moment, Carène interroge la motivation de son compagnon. « Je ne me voyais pas vivre dans un van sur le long terme, parce que ça ne me correspondait pas. J’ai besoin de plus d’espace », raconte You-Liang. Développeur, il est aussi passionné d’escalade, « très proche de la nature », où il se sent « mille fois mieux qu’à passer des heures à faire du code ». Pour lui, la tiny house est un bon intermédiaire.


«J'ai dit : On y va !"»


Réticente dans les premiers instants, Carène profite du temps offert par le confinement et l’arrêt de son activité professionnelle pour se renseigner. « Je me suis souvenue d’un documentaire sur le minimalisme, relate-t-elle. You-Liang me l’avait fait voir en voyant le nombre d’affaires que j’avais lorsque l’on a emménagé ensemble ». Le minimalisme, c’est aussi l’état d’esprit derrière les tiny houses, combiné à une démarche éco-responsable. « Ça a vraiment résonné en moi ». L’excitation chasse les hésitations de Carène : « Ce n’était plus qu’une idée, pour moi il fallait l’actionner. J’ai dit : "On y va" », raconte la jeune femme.



Carène sur la remorque de la tiny house - Photo Carène et You-Liang

Ils optent pour l’auto-construction, et cherchent alors une entreprise pour les accompagner. Aucune ne semble correspondre à leur attente, jusqu’à ce que Carène découvre un constructeur charentais de tiny house lançait à ce moment un programme d’accompagnement sur-mesure. Déconfinés le week-end suivant, Carène et You-Liang se rendent aux journées portes ouvertes organisées par l’entreprise. Sur place, ils rencontrent Koen, le gérant. Le contact passe : « Je me suis dit que si c’était lui qui nous accompagnait, on serait bien », se souvient Carène.


Déménager tous les trois mois


Depuis novembre, « Paris ne nous a pas manqué une seule fois ! », s’exclament-ils. « On a fait tellement de belles rencontres depuis qu’on est arrivés, se réjouit Carène. Le projet tiny house est un vrai créateur de lien social. Ca n’arriverait pas à Paris ». Lorsqu’ils auront terminé, ils ambitionnent de s’établir dans les Landes dans un premier temps.. « On aimerait voyager en Europe, en commençant par l’Espagne », continuent-ils avec enthousiasme, prévoyant déjà de déménager tous les trois à quatre mois. Côté travail, ils rejoindront dès la fin des travaux le cercle des digital nomades, ces télétravailleurs mobiles. « Le contexte va peut-être permettre de décloisonner cette vie centrée à Paris, espère Carène. Le télé-travail permet de travailler de n’importe où, tant que tu disposes d’une connexion ».



Ils prévoient de terminer leur tiny house d’ici trois mois et demi. « L’avantage c’est qu’on a pu démarrer rapidement : il suffisait de dire oui », sourit You-Liang. Mi-janvier, ils débutent un passage crucial : la pose des fenêtres. « En faisant le plan, on a vraiment réfléchi pour toujours avoir un point de regard vers l’extérieur », souligne la jeune femme. Si You-Liang est bricoleur, elle, l’est beaucoup moins. « Monter et descendre un escabeau, c’est déjà une aventure pour moi, s’amuse-t-elle. Mais je fais ce que je peux ». Construire une tiny house, c’est toucher à différents corps de métier : You-Liang et Carène savent que cet apprentissage leur sera utile à l’avenir. Dans quelques années, ils projettent de construire une seconde maison, fixe cette fois. « Avant même de finir notre tiny house, on a déjà plein d’autres projets ! s’esclaffe You-Liang. Comme réaménager un van pour la tracter ».


Carène et You-Liang documentent leur aventure sur leur blog Tiny House YOUCA, Youtube et Instagram.

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