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« Le confinement m’a permis de mieux manger », une meilleure alimentation comme remède

Se ravitailler au marché puis enfiler un tablier, depuis le Covid-19 certains Français se transforment en chef. Pendant que d’autres, aménagent leurs salons en salle de sport. Des bonnes résolutions, nées du premier confinement, qui sont progressivement devenues des habitudes.


Depuis le premier confinement, se nourrir sainement est devenue une habitude. (Crédits : MIGUEL MEDINA / AFP)

Manger mieux, faire du sport, réduire sa consommation d’alcool : des projets optimistes pour tenir face aux contraintes engendrées par les confinements et les couvre-feux. En juin dernier, une étude Odoxa pour franceinfo et le Figaro Santé montrait que 76% des Français consommaient des produits gras ou sucrés pendant le premier confinement (contre 79% auparavant). Ils étaient 14% à perdre du poids selon une étude Ifop.

Redécouvrir la cuisine

« Le confinement m’a permis de mieux manger », assure Juliette. Pendant cette période, l’étudiante a entrepris un rééquilibrage alimentaire et bénéficié des encouragements et du soutien de sa mère. Une aide qui lui a donné la motivation de poursuivre ses efforts. Aujourd’hui, mieux manger fait partie de son quotidien. « Je voulais le faire depuis un moment, le confinement m’a permis de franchir le cap », explique-t-elle. Depuis, la jeune femme, fière des résultats obtenus, garde un oeil sur son alimentation.

Moins de trajets, moins de loisirs, mais plus de disponibilité. De nombreux Français ont ainsi tué le temps en cuisinant. « J'ai pris l'habitude de faire mon marché. Initialement, c'était juste pour m'aérer et c’est finalement devenu un réel plaisir, raconte Lucile. Depuis je mange des légumes à chaque repas, j’ai remplacé mes desserts par des fruits et surtout, je me suis rendue compte que cuisiner ne prend pas tant de temps que ça ».

D’autres, ont dû jongler avec le télétravail et les repas, tout en redoublant d’imagination. « Pendant les confinements, les Français ont pris le temps de mieux s’alimenter, de consulter des blogs, des sites de recettes, d’écouter des émissions de cuisine », explique Laurence Albertini, spécialiste en santé naturelle. Un engouement observé par le site culinaire Marmiton. La plateforme connaît une augmentation de son audience de 30% en 2020.

Des trajets en vélib’ ou à pied pour « ne pas me ramollir »

Au-delà du confinement, c’est la crise sanitaire qui pousse les Français à changer leurs habitudes :« Ils se sont demandés comment faire pour rester en bonne santé pour ne pas tomber malade », explique la naturopathe. Être en bonne santé rime aussi avec activité sportive. Enfermés chez eux pendant plusieurs mois, les Français se prennent en main : vidéos en ligne, marche à pied dans un rayon d’un kilomètre, étirements… Les réseaux sociaux regorgent de tutoriels de sports gratuits et certaines salles de gym mettent à disposition des coachings en ligne. Mais cette motivation est-elle toujours au rendez-vous depuis que le couvre-feu est fixé à 18h ?


« Chez moi, je n’ai pas du tout la place pour faire du sport et je ne peux plus aller à la piscine. Je me force à faire tous les trajets en vélo », explique Lucile. Une décision similaire à celle de Flavie : «Depuis le mois de mai, je fais tous mes trajets en Vélib’ ou à pied pour ne pas me ramollir. Avec le couvre-feu, j’essaie de faire des abdos et des pompes sur mon tapis de sport chaque soir », précise-t-elle. Ces deux étudiantes ne sont pas les seules à continuer sur cette lancée. À Paris, le service Vélib’ a enregistré 50 000 nouveaux abonnés en juin dernier. Un bond considérable malgré les épisodes de grève (entre fin 2019 et début 2020) et le premier confinement.



Une tendance à relativiser

Cette tendance pour une vie plus saine, tant sur le plan alimentaire que sportif, est tout de même à nuancer. Tous les foyers ne sont pas sur le même pied d’égalité. Au cours du premier confinement, 35% des Français ont pris du poids (1,8 kg en moyenne entre mars et mai), tandis que 53% ont diminué leur activité physique, selon l’Équipe de Recherche en Épidémiologie Nutritionnelle (EREN). « Les personnes au chômage, peu diplômées ou issues des catégories pauvres » sont les « plus touchées par cette prise de poids », ajoute le site d’informations Darwin Nutrition. Des difficultés dont la diététicienne Noémie d’Hellier a pleinement conscience. Mais pour que tout le monde garde le moral, elle partage avec vous quelques conseils pour rester facilement en forme.



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